La Belge Geneviève Lhermitte, qui a égorgé ses cinq enfants en février 2007, a été condamnée vendredi à la prison à perpétuité, aucune circonstance atténuante n'ayant été retenue par la Cour d'assises de Nivelles (sud) au terme d'un procès qui a ému l'opinion belge.
Avant de condamner cette femme de 42 ans à la peine maximale, quand l'avocat général n'avait requis que 30 ans, le jury l'avait jugée vendredi matin coupable de "meurtres avec préméditation".
Mme Lhermitte, considérée jusque là comme une bonne mère de famille, avait égorgé son fils et ses quatre filles, âgés de 3 à 14 ans, avant de tenter de se suicider en se poignardant, à son domicile de Nivelles le 28 février 2007, en l'absence de son mari parti en voyage.
Dans les attendus de la sentence qui clôt ce procès ouvert le 8 décembre, le juge a évoqué des "actes d'une extrême violence", "des faits particulièrement atroces, causant des souffrances intenses à ses enfants qui ont pu sentir leur mort imminente".
La Cour a relevé à charge que Mme Lhermitte avait "vainement tenté et injustement d'imputer une responsabilité" dans ce drame à son mari et à un ami très proche de la famille.
Lors des premières délibérations vendredi matin à huis clos sur la responsabilité de l'inculpée et son état mental, les 12 jurés avaient estimé qu'elle avait agi en toute conscience et de manière préméditée et qu'elle ne pouvait pas non plus être considérée comme démente.
Ils n'avaient pas tenu compte de la nouvelle expertise remise mardi par les psychiatres selon laquelle Geneviève Lhermitte souffrait de troubles du discernement et était donc "irresponsable" lorsqu'elle avait commis son acte.
Le jury populaire avait en revanche suivi l'avocat général Pierre Rans, qui s'en était tenu au premier rapport, où les experts avaient d'abord décrit la mère infanticide comme étant "consciente de ses actes", "dans un état anxio-dépressif sévère qui a altéré, mais non aboli, son discernement".
Le jury avait aussi rejeté les arguments des deux avocats de la défense qui avaient plaidé jeudi pour l'acquittement ou l'internement de leur cliente, affirmant qu'elle avait agi sous une contrainte psychologique "irrésistible" ou bien qu'elle était "malade".
Source:AFP
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